La claque
La confirmation est tombée il y a 10 jours. Karine a un cancer du sein.
C'est le genre d'évènements qui prend du temps à bien se comprendre.
Dans un premier temps, elle avait un peu mal, une "masse" dans le sein droit. Comme elle avait déjà eu ça l'année dernière et que ça c'était révélé être un kyste bénin, elle (on) ne s'est pas inquiété.
Après un certain temps, la douleur étant toujours là, nous sommes allé voir le gynécologue qui a d'abord craint une inflammation, voir une infection. Traitement anti-inflammatoire et antibiotiques, ça n'a rien changé.
Il nous a alors adressé à un spécialiste parisien, Professeur. Là, ça a été bien plus rapide. Nous sommes sortis de la (courte) consultation avec un arrêt de travail au motif implacable : cancer du sein. Rendez-vous dans la foulée en radiologie pour une échographie. Puis tout c'est enchainé rapidement. Rendez-vous le lendemain pour une autre écho abdo pelvienne, rendez-vous pour une biopsie. le Lundi suivant, le résultat est confirmé. C'est bien un cancer. Dans la foulée, un Pet-Scan, pour localiser la tumeur et vérifier qu'elle n'a pas déjà fait des petits ailleurs. Pour le moment, tout est clean.
Premier rendez-vous avec l'oncologue qui nous décrit la suite du traitement. Elle aura droit à la totale : chimiothérapie, chirurgie et rayons.
Mais on ne s'arrête malheureusement pas là.
Jeudi, elle passe son IRM. Il s'avère qu'il n'y a pas une mais plusieurs tumeurs dans ce sein qu'elle a pourtant si mignon. Et c'est sans appel, il faudra l'enlever complètement lors de la chirurgie. La reconstruction ne pourra se faire qu'après les rayons, ce qui veut dire près de 6 mois avec cette mutilation. 6 mois pendant lesquels il faudra vivre en couple et avec les enfants et ce sein en moins...
Maintenant on attend. cette semaine, elle doit se faire poser la CIP puis commencer le traitement de chimiothérapie. Depuis jeudi dernier, elle a mal. Les ganglions sont gonflés, la douleur la réveille la nuit.
Et on a peur...
On ne sait plus quoi penser de l'avenir. On a bien sûr mis les enfants au courant, annulé les projets de vacances, prévenu les proches et les copains. On va avoir besoin de tout le monde, mais on ne sait pas. Et c'est ça le pire.
On ne sait plus...